Notre École porte une devise qui éclaire cette nécessité de savoir regarder en arrière : « Cultiver le passé, enfanter l’avenir, tel est notre présent. » Ces mots nous rappellent en effet l’importance de savoir ralentir, et parfois s’arrêter, pour regarder d’où nous venons, mesurer ce que nous avons accompli. Ces moment sont essentiels pour contrôler l’avancée ou de la bonne finalisation de nos actions. C’est à partir de là que l’on peut tracer la route qui s’ouvre devant nous en étant assuré d’être toujours sur la bonne trajectoire.

Dans nos missions opérationnelles, qui nous contraignent à décider rapidement, voire dans l’urgence, nous savons faire ces moments de pause, au sein d’un PC, autour de la VL du chef de groupe ou du chef de colonne, pour faire le point des actions en cours, remonter les bonnes informations et ainsi permettre au COS de faire évoluer son cadre d’ordre pour qu’il réponde exactement à la situation.

De la même manière, nos guides de techniques opérationnelles s’appuient sur les retours d’expériences nourris des enseignements des interventions passées.

 

Sur les plans administratif et managérial, les exercices imposés de bilan ou d’entretien professionnel ne sont pas de simples formalités comptables ou réglementaires. Ils sont des occasions indispensables de mettre en perspective les objectifs qui ont été fixés avec les moyens alloués, mais également de valoriser les réussites et d’identifier nos axes de progression.

Notre capacité à prendre du recul doit enfin nous permettre, comme je le disais en introduction, de mesurer et donc d’évaluer nos actions. Dans le domaine des politiques publiques précisément, l’évaluation doit permettre la mesure de la performance du service public, c’est-à-dire la mise en regard des moyens employés et de l’impact sur les citoyens, les usagers, les contribuables, qui exigent un niveau élevé de qualité pour leurs services publics, ainsi que de la transparence quant aux moyens mobilisés pour les mettre en œuvre.

Ici à l’Ensosp, comme dans vos services d’incendie et de secours, cette exigence de performance implique d’adopter des démarches d’amélioration continue qui nous permettent de faire évoluer en permanence nos actions de formation, de rendre des comptes à nos gouvernances, et aussi de nous assurer de la finalité de nos actions, de la qualité et de la juste réponse aux besoins des citoyens que nous servons.