Le mot optimisme vient du latin optimus, superlatif de bonus,
« bon », qui signifie littéralement « ce qu’il y a de meilleur ». Depuis longtemps, les philosophes qui s’intéressent à la manière de bien vivre et de bien agir — ce que l’on appelle la philosophie morale — ont étudié l’optimisme non pas comme une naïveté ou une vision magique du monde, mais comme la conviction qu’en toute situation existe une part de potentiel, un espace de progrès, une possibilité d’amélioration. L’optimisme est donc une manière de penser et d’agir qui cherche le meilleur chemin possible dans nos choix, nos décisions et nos actions, plutôt que de se laisser paralyser par ce qui semble difficile, incertain ou contraint.
Dans nos métiers, l’optimisme est une compétence professionnelle. Il ne s’agit pas d’un savoir-faire technique mais bien d’une compétence comportementale, une disposition intérieure — ce que l’on qualifie par l’anglicisme « soft skill ». Elle ne s’enseigne pas comme une doctrine, mais se cultive dans la manière d’aborder les situations, de lire les enjeux, d’interagir avec les autres. Elle permet de chercher ce qui peut être amélioré, consolidé, vu autrement.
Cette disposition est essentielle au commandement comme à l’encadrement : elle aide à maintenir un cap, à soutenir la cohésion et à permettre à chacun de mobiliser pleinement ses compétences, même lorsque l’environnement se durcit.
L’optimisme de l’officier, du cadre, doit être une source d’énergie maîtrisée, une tension constructive vers l’action. Une énergie qui donne envie de s’engager, de contribuer, de dépasser ce qui semblait figé. Comme l’ont montré nombre d’explorateurs, de chercheurs et de grands chefs, c’est cette combinaison de lucidité et d’élan intérieur qui permet d’ouvrir des voies nouvelles sans céder au fatalisme, et de maintenir une dynamique collective même sous pression.
La sobriété budgétaire de 2026 impose de la rigueur et de la méthode, mais elle ne doit pas entamer notre capacité à avancer, à réfléchir autrement, à préserver la qualité de nos missions de formation et d’appui aux services. L’Ensosp s’est toujours construite sur cette aptitude à conjuguer exigence, adaptabilité et créativité. C’est dans cette voie que nous poursuivrons !