Le mot vient du latin agilis, « qui se meut avec aisance ». L’agilité, ce n’est pas seulement la souplesse ou la vitesse. C’est la capacité à changer de direction, à ajuster nos actions sans perdre de vue l’objectif. Là où l’adaptabilité peut être perçue comme une réaction contrainte, l’agilité implique une posture active : elle suppose anticipation, discernement et engagement.
Nos organisations, qu’elles soient opérationnelles, administratives ou pédagogiques, sont soumises à des évolutions rapides et plus ou moins prévisibles. Les crises, les attentes de la société, les transformations technologiques, les réformes institutionnelles, les changements de gouvernement : autant de réalités qui exigent de nous plus qu’une simple adaptation. Elles exigent l’agilité d’esprit et d’action.
Dans le domaine opérationnel, l’agilité est cette faculté à analyser une situation mouvante, à ajuster la manœuvre, à décider rapidement pour protéger et secourir. Dans le domaine managérial, c’est la faculté de mobiliser les équipes, d’écouter, d’encourager, de donner du sens, même quand les repères se déplacent. Dans le domaine administratif, c’est la capacité à faire évoluer nos procédures, à simplifier, à innover pour gagner en efficacité.
L’agilité n’est pas individuelle : elle s’appuie sur notre force collective, sur notre capacité à partager l’information, à confronter nos idées, à oser prendre des initiatives et à ne pas percevoir le changement comme un obstacle.
Le séminaire de rentrée, qui réunira le personnel de l’Ensosp vendredi, sera justement l’occasion de voir comment mettre toujours mieux en pratique l’agilité dans notre quotidien à l’école. Je souhaite que nous en fassions un fil conducteur pour l’année qui s’ouvre.
Soyons exigeants envers nous-mêmes et envers les équipes pour incarner et infuser nos pratiques de cette agilité, gage de la permanence de nos organisations qui doivent, dans le changement quasi permanent, continuer à remplir leurs missions de service public.