Cette rentrée, cette reprise est pour nous tous, synonyme de changement de rythme. 

De nos biologiques individuels, familiaux, mais aussi de celui des organisations dans lesquelles nous œuvrons. 

Avec le recul que nous apportent les quelque trente années d’encadrement qui constituent notre expérience, nous nous permettons aujourd’hui de partager avec vous, officiers, cadres, collaborateurs, intervenants, ce conseil / cette réflexion. 

Nous sommes meilleur équipier, meilleur collègue, meilleur chef, meilleur encadrant, quand nous avons conscience de l’importance de percevoir et de prendre en compte les rythmes biologiques de nos organisations, de nos équipes, de nos proches. 

Il faut pour cela en premier lieu bien se connaître soi, être en mesure de savoir quel est notre propre rythme biologique, celui sur lequel nous sommes le plus réceptif, le plus en phase, le plus conscient, le plus performant. 

À tout niveau d’encadrement, il convient aussi d’être en mesure de donner un rythme. 

Celui-ci ci doit bien sûr s’accorder au rythme de l’organisation que nous servons, à ses tempos administratif, financier, … pédagogique pour nous à l’Ensosp. 

Il convient aussi d’être capable de réunir les conditions pour que celui-ci soit donc adapté et  adopté par nos collaborateurs. 

À l´Ensosp, notre activité repose sur au moins trois rythmes, celui de l’activité quotidienne, celui du pilotage et celui qui ne manque pas de régulièrement percuter les deux précédents, de la gestion de crise. 

Dans l’activité de pilotage de notre établissement par exemple, nous sommes dorénavant sur un rythme pluriannuel. La définition de nos objectifs stratégiques, leur déclinaison en objectifs opérationnels, leur mise en œuvre et leur évaluation régulière est une activité assez lente si nous la mettons en perspective avec notre calendrier annuel de formation, lui-même semblant avoir une certaine inertie lorsqu’il est comparé aux rythmes hebdomadaire des entrées en formation et quotidien des sessions de face à face. 

Il est de notre rôle de cadre de minimiser les interférences entre ces rythmes. 

Par une une gestion pérenne des ressources humaines, des moyens généraux, également par un fonctionnement administratif solide et sécurisé. 

Il est de notre responsabilité de cadres d’instaurer un climat de travail qui nous permette de mobiliser ponctuellement de l’énergie supplémentaire, un changement de rythme chez certains collaborateurs sur des durées resserrées sans modifier le rythme du centre de secours, du groupement, du Sdis, etc. 

Il est de notre responsabilité de cadre de nous questionner si nos collaborateurs n’adhèrent pas.  Est-ce parce que nous n’avons pas suffisamment pris en compte leur rythme biologique, voulu 
les faire rentrer trop vite dans un rythme qui n’était pas le leur, pas suffisamment pris le temps de leur expliquer ce changement ponctuel de tempo ?

Pour conclure cette réflexion, je fais le parallèle avec les changements de rythme en course à pied. Moi qui suis coureur comme beaucoup d’entre vous, si je connais et anticipe le plan de course, je suis plus engagé, plus performant, car je sais quand je vais pouvoir récupérer, ou il va me falloir fournir plus d’efforts, où se situe la ligne d’arrivée. 

Je vous souhaite à tous une bonne reprise, un bon changement de rythme !