Considéré comme le père du concept, Boris Cyrulnik la définit comme notre capacité à trouver la force de nous reconstruire, à poursuivre notre développement, après un traumatisme. Deuils, violences psychologiques ou physiques, crises… nombreux sont les traumatismes qui viennent cabosser nos existences et celles de nos organisations.

Selon le neurologue, le terreau de la résilience se trouve dans la relation avec autrui, dans les liens d’attachement qui existaient en amont du traumatisme et dans ceux qui pourront être créés au cours du processus de reconstruction. Pas d’amorce de cicatrisation donc sans un "tuteur", un tiers qui va apporter de l’aide, de l’affection ou encore de l’estime.

Citoyens, sapeurs-pompiers, collègues, amis, familles, … nous sommes tous des tuteurs de résilience :
- de celle de notre Nation dont nous avons fait le choix, par notre engagement de service public, de défendre les valeurs au quotidien.
- de nos organisations vouées à porter secours, qui, si elles ont l’habitude des crises, n’en restent pas moins vulnérables.
- de nos équipes, de nos proches fragilisés par les aléas de la vie.

Nous avons beau être dans une grande école et avoir une expérience nourrie, nous n’avons pas de remède pour échapper aux traumatismes de l’existence.

D’autres deuils, d’autres drames, d’autres crises viendront nous affecter à titres individuel et collectif. Le seul enseignement que nous pouvons partager avec vous aujourd’hui est celui de "muscler" votre capacité de résilience en cultivant, tous les jours, les liens avec les personnes, les équipes, les organisations avec lesquels vous vous sentez en confiance et en sécurité, avec lesquelles vous ne craindrez pas d’apparaitre vulnérables, blessés ou meurtris.