Issu du latin resilire, « rebondir », « rejaillir », résilience est devenu un terme commun, utilisé dans de très nombreux contextes. Il est parfois même récupéré maladroitement par le secteur du développement personnel et en perd sa signification initiale.
Considéré comme le père du concept, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik définit la résilience comme notre capacité, en tant qu’individu mais aussi en tant que groupe, que société, à poursuivre notre développement après un traumatisme.
Deuils, maltraitances psychologiques ou physiques, crises, guerres… nombreux sont les événements violents qui viennent percuter nos existences et celles de nos organisations. Nous ne pouvons pas tous les éviter. Nous pouvons cependant nous y préparer pour mieux les surmonter.
La loi de modernisation de la Sécurité civile du 13 août 2004 place le citoyen comme acteur de sa propre sécurité. Elle fait de la sécurité civile l’affaire de tous et priorise la préparation aux risques.
Force est de constater que nous ne sommes pas encore au rendez-vous.
Depuis 2009, le 13 octobre a été désigné par l'Assemblée générale des Nations Unies comme Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. Inspirée de la Journée de prévention des catastrophes naturelles organisée chaque 1er septembre au Japon, cette journée vise à diffuser la culture du risque et de la résilience auprès de l’ensemble des publics. L'objectif est que chaque citoyen puisse connaitre les risques majeurs qui l’entourent et s’informe sur les comportements de sauvegardes à adopter, et les modalités d’alerte en cas d’évènement grave.
Par ailleurs, selon le neuropsychiatre, le terreau de la résilience se trouve aussi dans la relation avec autrui, dans les liens d’attachement qui existaient en amont du traumatisme, mais aussi dans ceux qui pourront être créés au cours du processus de reconstruction. Pas d’amorce de cicatrisation donc sans un « tuteur », un tiers qui va apporter de l’aide, de l’affection ou encore de l’estime.
L’enseignement que nous souhaitons partager aujourd’hui est donc celui de renforcer votre capacité de résilience, d’une part en ayant la meilleure connaissance possible de votre environnement et de ce qui le menace, et d’autre part en cultivant les liens avec vos équipes avec lesquelles vous pourrez ainsi engager une reconstruction pérenne en cas de traumatisme.