Issu du latin resilire, « rebondir », « rejaillir », résilience est devenu un terme commun, utilisé dans de très nombreux contextes. Il est parfois même récupéré maladroitement par le secteur du développement personnel et en perd sa signification initiale.

Considéré comme le père du concept, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik définit la résilience comme notre capacité, en tant qu’individu mais aussi en tant que groupe, que société, à poursuivre notre développement après un traumatisme.

Deuils, accidents, maltraitances psychologiques ou physiques, crises, guerres… nombreux sont les événements violents qui viennent percuter nos existences et celles de nos organisations. Nous ne pouvons pas tous les éviter. Nous pouvons cependant nous y préparer pour mieux les surmonter.

Nous même, sapeurs et marins pompiers, dans le cadre de nos interventions sommes soumis à ces événements, dans nos chairs ou dans nos esprits.

Depuis 2009, le 13 octobre a dans ce sens été désigné par l'Assemblée générale des Nations Unies comme Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. Inspirée de la Journée de prévention des catastrophes naturelles organisée chaque 1er septembre au Japon, cette journée vise à diffuser la culture du risque et de la résilience auprès de l’ensemble des publics. L'objectif est que chaque citoyen puisse connaitre les risques majeurs qui l’entourent et s’informe sur les comportements de sauvegardes à adopter, et les modalités d’alerte en cas d’évènement grave.

Lorsqu'un individu est confronté à un accident bouleversant son quotidien, il subit un choc physique et psychologique. La douleur, la perte d'autonomie, le changement d'apparence ou encore la modification des capacités physiques peuvent engendrer un profond sentiment de détresse.

Quand cela touche l’un des nôtres, ce traumatisme est avant tout celui de l’individu, mais également celui de l’équipe, du groupe. En tant qu’officier, vous aurez à le vivre, à la partager, vous devrez le surmonter, pour vous et pour les femmes et les hommes que vous encadrez.

Les intervenants présents demain vous en parleront, il est bien évident que la qualité de la prise en charge initiale et l’accompagnement du traumatisme puis des séquelles éventuelles sont déterminants pour favoriser la résilience chez les accidentés de la vie. De la résilience viendra l’acceptation qui permettra de transformer la douleur en une expérience qui, bien que difficile, pourra devenir une source d'inspiration et de courage.