Dérivé du verbe latin vigilare, « veiller, être éveillé ; être sur ses gardes », la vigilance, c’est d’abord la capacité à anticiper le risque, à lire le terrain avant que l’urgence ne s’impose.
C’est le regard attentif de l’opérateur posté dans une vigie, celui du pilote en mission de guet aérien armé, c’est l’analyse du commandant des opérations de secours, la décision lucide de l’officier et le geste précis de chaque intervenant.
Pour les 19 officiers qui composent la Filt 119, choisir « Vigie 19 » comme nom de baptême est une manière de mettre en exergue leur rôle de veilleur, essentiel à la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement. Leur symbole est le hibou, animal emblématique de la sagesse, de la maîtrise de soi, capable de percevoir ce que d’autres ne peuvent déceler. Cet animal est en mesure de faire preuve de discernement dans l’urgence, qualité essentielle dont doit faire preuve un officier.
Ici, à l’Ensosp, la vigilance prend aussi la forme d’une organisation et d’une préparation continues. Pendant que certains cadres ont renforcé les structures opérationnelles zonales et nationales, d’autres ont œuvré à préparer la reprise pédagogique, à entretenir les infrastructures, à moderniser les espaces d’apprentissage.
Vous, officiers en formation, porterez cette vigilance demain dans vos unités. Elle vous demandera de penser au-delà de l’instant, d’anticiper les évolutions, de protéger vos équipes avec lucidité et sang-froid. La vigilance vous permettra de ne pas subir les événements mais au contraire d’en garder la maîtrise.